SALUT JEAN

Jean Lieutenant nous a quitté ce 29/09/09

Je ne voulais pas laisser passer sa disparition sans évoquer la mémoire de ce « Grand Monsieur » du volley des années 70-80-90. Selon mes souvenances, Jean avait débuté dans le milieu du volley aux côtés du très réputé Francis Albert, responsable du club de Seraing, que Jean délaisse quand le club de Thimister prend son essor au cours des années ‘70. A cette époque Jean et le Volley Ball Club de Thimister ne formaient qu’un. Il était non seulement joueur (P2), entraîneur de multiples équipes, coach mais aussi participant volontaire et actif aux différentes activités extrasportives destinées à renflouer les caisses du VBCT : ramassages de vieux papiers, rallyes touristiques, fêtes au village (houbotte de jeux et boissons), soirées dansantes (officiant en tant que sorteur - il eu d’ailleurs maille à partir avec un certain Philippe Longtain de la RTB de l ‘époque), vente de carte de soutiens, tournois, etc, etc. Un véritable Clubman que ce Jean. Son enthousiasme, il le communique non seulement à une quantité impressionnante de joueurs, joueuses, jeunes gens et jeunes filles qu’il prit fièrement sous son aile mais aussi à sa famille (embauche ses sœurs, Martine et Michèle, son beauf Jeannot, ses nièces). Pour les matchs à enjeu, le - parfois bouillant - coach Philippe Bottin aimait à l’avoir à ses côtés pour le tempérer et le conseiller. A l’époque où j’officiais en tant que secrétaire-trésorier du VBCT, je me souviens que Jean tenait absolument à prester ses nombreuses heures pour "pas un bal" (Hé oui, les temps ont bien changés).
Sur le terrain, Jean était un joueur complet. Sa grande taille (affublée d'une bouillotte de moins en moins discrète) en faisait un excellent joueur au filet, au bloc (qu’est-ce qu’en a mis des chaussettes !) et au centre avant. Il avait aussi un service (flottant) particulièrement efficace et était très redoutable dans l’art de « placer » les balles. Après tant d’efforts dispensé sur le terrain, Jean aimait se retrouver au bar pour boire sa (ses) bonne(s) pinte(s), revivre le match à sa façon et se marrer un bon coup. Voilà ce que je retiens de ce Verviétois, barbu, débonnaire, bon vivant, volleyphile.

Jean Lieutenant et la Spéciale d'il y a vingt ans
Dumy nous a fait remarquer, à très juste titre, que Jean nous a aussi entraîné, nous, la spéciale. Après quelques recherches je confirme qu’il nous a « drivé» à l’entraînement en 87/88 (pas certain), 88/89 et 89/90 (certain), et peut-être après !?. Je suppose qu'après l'entraînement, Dumy ou Kris le reconduisait chez lui ou au "Palais de Zeus" car Jean n’avait pas voiture, ... ce qui ne l’empêchait nullement d’être fidèle à ses multiples rendez-vous (quelle gageure !)

Voilà à quoi ressemblait l’équipe spéciale, sous l’ère de Jean Lieutenant:

Equipe 88/89 : Christian Bernard, Alain Delhez, Luc Demarche + Christine Grondal, Christian Dutilleux, Jean-Luc Gilissen + Nadine Burton, René Hick, Michel Janssen, Thierry Lambert, Alphonse Teller + Ghislaine, Eric Michotte (Nathalie Jacob, André Wertz, Liliane Spahn, François Amand, Jo Geron)

Equipe 89/90 (il ya exactement 20ans) : Christian Bernard, Alain Delhez, Luc Demarche + Christine Grondal, Christian Dutilleux, René Hick, Michel Janssen, Thierry Lambert, Alphonse Teller + Ghislaine, Fabien Thoumsin, Gerard-Marie Habay et Sophie (de retour du Sénégal). Saison 89/90 que nous avions terminé en Champions série B !!!

Questionnaire de Proust

Enfin pour terminer, voici ce qu’il avait confié à un des reporters du club à propos du questionnaire de Proust.

Quel est pour vous le comble de la misère ? La solitude et le manque d’amour dont chacun a besoin.

Où aimeriez-vous vivre ? A Thimister avec ma cave à vin.

Quelle est votre sport favori ? Le Volley, c’est un virus.

Votre principal trait de caractère ? Fataliste. Je prends la vie comme elle vient.

Votre principal défaut ? Imbu de moi-même.

Le don de la nature que vous aimeriez avoir ? Je les ai tous mais je les cache.

Quelle est votre devise ? On a ce que l’on a, on est ce qu’on est, il faut ce qu’il faut et on fait ce qu’on peut.

Merci à toi, salut Jean !